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  • : Le Japon fantastique en traductions
  • : Le Japon fantastique n'est que peu traduit, il est temps de lancer dans la course les traducteurs littéraires qui veulent relever le défi du fantastique, de la SF et de la fantasy du Soleil Levant (et il y en a !)
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Le Japon fantastique en traductions

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 10:29

peregrination ouest 0S'il y a bien un style de roman où l'on peut dire "j'ai bientôt fini, il ne me reste plus que 800 pages à lire", c'est bien celui des grands romans chinois.

C'est donc à la fois par défi et par un lancinant et ancien désir que je me suis lancé dans la lecture de la Pérégrination vers l'ouest, que les sinisants connaîtront sous le nom de Xiyouji 西遊記 et les japonisants sous celui de Saiyûki (devrais-je aussi citer les coréanisants et Seoyugi ?).

Si ce n'est pas dans mes habitudes de parler des livres avant de les avoir fini, je ferai une exception pour ce genre d'odyssée livresque... Et puis, il y a trop de choses à dire pour que je m'arrête à une bête petite fiche de lecture.

La Pérégrination vers l'ouest, donc, à part deux volumes à la Pléiade (quand même !) qu'est-ce que c'est ?

1) C'est l'un des quatre grands romans merveilleux (et demi) de la Chine classique, avec les Trois royaumes (三國演義 Sanguo yanyi), Au bord de l'eau (水滸傳 Shuihuzhuan, jap. Suikôden) et le très fameux Rêve dans le pavillon rouge (紅樓夢 Hongloumeng, également à la Pléiade et un des favoris personnels de Mao) ainsi que (pour le demi) Fleur en fiole d'or (金瓶梅 Jin Ping Mei). Tous font à peu près la même taille, environ 2500 pages en français.

2) C'est l'histoire complètement rocambolesque et fantasy d'un personnage ayant vraiment existé, le moine, explorateur et traducteur de soutras Xuanzang (玄奘三蔵法師 602-664), parti pour l'Ouest (l'Inde) en quête des soutras, sur ordre impérial. Il a écrit une biographie sur son voyage et son long séjour en Inde, qui porte presque le même titre, le Xiyiji (西域記), et est l'auteur de la plupart des traduction en chinois des soutras utilisées de nos jours dans les courants du grand véhicule bouddhique.

3) Mais pas vraiment non plus... C'est surtout l'histoire du beau singe-roi, le grand Saint égal au Ciel, Sun Wukong (孫悟空 Son Gokû ou Singet Conscient-de-la-vacuité), singe immortel aux immenses pouvoirs qui, après avoir atteint l'immortalité et provoqué de graves troubles dans le cieux est condamné à croupir sous une montagne pendant 5 siècles par le Bouddha lui-même, la seule puissance capable de le vaincre, et, converti au Juste Fruit du bouddhisme, il deviendra le compagnon, le gardien et le protecteur du bonze Xuanzang au cours de ses voyages et face aux nombreux démons qui se mettront sur leur chemin.

images.jpg

4) C'est long et je ne tiendrai pas en un seul article, alors je vous proposerai de m'accompagner dans ma lecture pour découvrir cette oeuvre qui a marqué profondément tout l'imaginaire merveilleux sino-coréano-japonais (du monde chinois, quoi).

Bienôt, donc, je vous parlerai du personnage de Singet, le héros-divinité de cette fresque titanesque, et de ses moult avatars contemporains.

 

Références

WU Cheng'En, la Pérégrination vers l'Ouest, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1991, deux volumes. Traduction d'André Lévy.

Pour les curieux avec un agenda chargé, il existe une version traduite de l'anglais, raccourcie et abrégée (30 chapitres raccourcis au lieu de 100) :

WOU Tch'eng En, le Singe pèlerin ou le pèlerinage en Occident, Petite bibliothèque Payot, 2003

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