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  • : Le Japon fantastique en traductions
  • : Le Japon fantastique n'est que peu traduit, il est temps de lancer dans la course les traducteurs littéraires qui veulent relever le défi du fantastique, de la SF et de la fantasy du Soleil Levant (et il y en a !)
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Le Japon fantastique en traductions

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 13:22

Si je parle dans ces ligne de littérature et de traduction, il ne faut pas oublier le cinéma et la télé. Fondamentalement, c'est un peu la même chose. S'il m'est donné de voir beaucoup d'oeuvres japonaises, (il)légalement sur mon petit ordinateur ou au cinéma grâce à un sésame magique proposé par une grande chaîne de salles françaises, il y en a (parfois) qui méritent que j'en parle. C'est le cas de ce fabuleux Saya-zamurai, de MATSUMOTO Hitoshi.

 

       

 

Un peu de traduction d'abord. Saya, c'est le fourreau du sabre (ou la cosse d'un fruit à coque), Z/Samuraï, on connaît déjà. "Sayazamuraï" c'est donc l'histoire d'un samouraï "au fourreau" ce qui signifie, on l'aura compris, qu'il n'a pas de sabre.

Ce troisième film de Matsumoto, réalisateur pour le moins décalé, reprend les principes du jidai-geki, autrement dit "film d'époque (historique se passant au Japon)". Le personnage principal, NOMI Kanjurô, est un samourai déshonoré, seul avec sa fille, ayant perdu, avec son épouse et son sabre, la volonté de se battre. Coupable d'un crime dont on ne connaîtra jamais la nature, il est condamné par le seigneur du fief de Tako (ou "clan du Poulpe") à faire sourire son fils, petit prince qui, après la mort de sa mère, n'est plus qu'une coquille vide.

Le film suit alors les 30 tentatives affligeantes, rocambolesques et spontanées d'humour de ce vieux samourai édenté, fomentées avec l'aide de sa fille et de ses gardiens, un couple typique benêt/chef qui, somme toute, l'aiment bien.

Si on a l'impression d'assister, pendant longtemps, à une comédie japonaise historique déjantée et décalée, le film se termine dans un drame passionné, et laisse sur la bouche un goût de fer et de sang. Sans doute un de ses films qui, loin d'être un blockbuster, mélange les genre et joue avec les abysses de nos émotions.

Comédie, drame, bouffe, filme d'art et d'essai historique, Sayazamurai est un chef-d'oeuvre primé à Locarno, notamment. Si vous n'avez pas peur du ridicule et du seppuku, vous l'adorerez.

Illégalement, en DVD (pas encore) et au cinéma, dans quelques salles encore.

どういうことだよ!

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